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Direction des fôrets - Page 03

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2- PROGRAMME DE GESTION ET DE REHABILITATION DU PATRIMOINE FORESTIER REBOISEMENT 

Le taux de boisement actuel de la wilaya  de 17.25  %, reste en deçà de la  norme d’équilibre admise ( 25 % )  . Le plan national de reboisement est mis en œuvre pour augmenter  le taux de couverture végétale  .

A ce jour, dans le cadre de cette stratégie, la conservation des forêts a réalisé depuis 1998 le programme qui suit :

  1. 7.796 Ha de reboisement
  2. 11.640.5 Ha de plantation fruitière rustique 
  3. 530 Ha de plantation sur banquettes
  4. 1.000 Ha de fixation de berges

Réalisations  des cinq dernières années :

Les reboisements effectués sont à dominance résineux eu égard aux conditions édapho-climatiques de la wilaya, les milieux écologiques subéricoles sont très limités.

Les réalisations sont faibles par rapport aux objectifs, en l'absence d'outils de réalisation performants spécialisés dans les reboisements. Par ailleurs le reboisement en chêne liège est une tentative de réhabilité la subéraie d’une superficie totale de 300 ha dont l’aire écologique se limite aux communes Makda, Aouf et Nesmoth. 

3- PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES ZONES DE MONTAGNE :

Problématique des zones de montagne :

Les écosystèmes de montagne revêtent une triple importance :

  1. Ces écosystèmes constituent les ‘châteaux d’eau’ des populations limitrophes mais également pour de nombreuses agglomérations plus ou moins éloignées, en particulier pendant la période sèche ;
  2. Ces écosystèmes représentent des lieux de diversité, à la fois biologique et culturelle, leurs particularités naturelles et leur patrimoine culturel en font des endroits hautement symboliques ;
  3. Les écosystèmes montagneux sont extrêmement sensibles aux changements environnementaux, et des événements extrêmes susceptibles de survenir en raison du changement climatique peuvent avoir des conséquences majeures tant dans les zones de montagne que dans les plaines.

En effet, les grands problèmes auxquels sont confrontées les zones de montagnes relèvent de contraintes à la fois physiques et anthropiques, ce sont surtout des contraintes liées à

L’enclavement, aux difficultés de communications et de transport et aux atteintes aux patrimoines : forestier, agricole et les écosystèmes naturels.

Une situation, souvent aggravée par le mode d’occupation du sol des populations montagnardes, une démographie galopante et une forte densité dans certains secteurs montagneux déjà fragilisés par les contraintes physiques (climat agressif, lithologie tendre et plastique, pentes fortes.. .)

Dans le même temps économiquement, la montagne comporte des potentialités agricoles, sylvicoles et agro-pastorales. Selon leur situation géographique, forêt, maquis, espaces steppiques contribuent à maintenir tant bien que mal des élevages bovins , caprins et ovins.

La montagne contribue ainsi à la production nationale par des produits vivriers (arboriculture, rustique, oliveraies,…) et des produits de récolte (bois, liège, etc.) .

Le cas se présente pour la situation des Monts de Beni Chougrane dans la Wilaya de Mascara .

Caractéristiques physiques des zones de montagne cas des  Monts des Beni Chougrane:

Caractéristiques géomorphologiques des zones de montagne ( Monts des Beni Chougrane )

Les zones de montagne des Monts de Beni Chougrane se présentent sous la forme d’une chaîne montagneuse à une seule ligne de reliefs, assez étroite d’une largeur comprise entre  15 Km à 20 Km, avec une exposition générale Sud – Ouest / Nord -Est.

Sur le plan de la dynamique et de l’état du milieu et de l’environnement en général et contrairement aux chaînes telliennes, ces zones sont fortement dégradées où les phénomènes érosifs, particulièrement ceux de l’enravinement ont atteint un niveau d’irréversibilité et de non retour.

En somme, ces zones montagneuses (09 communes) (Monts des Beni Chougrane) se caractérisent par une topographie extrêmement confuse où se mêlent les sommes des massifs , en dômes et aux formes molles, les hautes surfaces en plateaux et les vallées profondément encaissées.

L’ensemble montagneux est profondément retouché dans le détail par l’érosion hydrique .Les massifs et les versants raides, et accidentés sont marqués par un  réseau de ravins aux formes anguleuses et découpés dans le sens Nord – Sud  par trois vallées étroites celles des Oueds : Mebtouh, Hammam et Melah .L’érosion actuelle dans les zones de projet est forte occupante et inquiétant.

  L’importance des substrats sensibles à l’érosion se présente comme suit :

  1. Marnes : 52 % des territoires
  2. Argiles 12 % des territoires
  3. Calcaire friable : 16 % des territoires
  4. Prédominance des terrains instables qui représentent 70 % de l’ensemble des zones montagneuses
  5. 30 % des terrains sont constitués de substrats calcaires 

Pentes :

Les zones de montagne que nous retenons pour l’éventuelle prévision d’un programme de développement complémentaire se caractérisent en effet par des handicaps liés à l’altitude mais également à la pente /et ou au climat qui ont pour effet de restreindre l’activité en général et d’augmenter de façon conséquente le coût de tous les travaux et particulièrement pour les territoires dont la pente est supérieure à 25 %.

Le système de pente pour ces zones est caractérisé par des pentes supérieures sur     25 % soit un taux de 62 % sur l’ensemble des territoires, par des pentes comprises entre 3-12.5 % soit un taux de 26%, et par des pentes comprises entre 0-3%, soit un taux de 12 %.

La classe comprise entre 0 et 3 % : cette classe est insignifiante  au niveau des zones des futurs projets et représentative au niveau de la commune de Mascara qui est reconnue comme zone à vocation agricole.

La classe comprise entre 3 et 12.5 % : cette classe est significative : représentative au niveau de la commune de Mascara, de Bouhanifia et d’Ain Fekan et à vocation agricole.

La classe supérieure à 25 % : cette classe demeurant très significative est constituée de zones à vocation sylvo-pastorale. Dans certains secteurs, la lithologie est très sensible à l’érosion et sont actuellement dégradées  De même l’arboriculture y est très possible dans les versants stables.

Administrativement, les neuf (09) communes réparties dans les Monts des Beni Chougrane sont caractérisées par de fortes pentes sur 50 à 70 % de leur territoire d’où une prédominance de la classe de pentes de plus de 25 %.

En somme, la plupart des territoires concernés sont fortement marqués par l’abondance de terrains marneux ou marno-argileux d’où ‘s’explique la prédominance des formes d’érosion particulièrement  liées au ravinement. (Voir Annexe N°08, carte N°08).

Altitudes :

Sur le plan altimétrique, on identifie trois zones au niveau des territoires  des neuf (09) communes

Une zone de piémonts : de 0 à 400 mètres d’altitudes qui couvrent au mois  six (06) communes dont une petite zone sur le flanc Est de la commune d’El Keurt et le tout  est inclus dans le piémont à raison de 37 % sur la surface totale, toutes correspondantes à des zones contigües  .

Une zone de moyenne montagne : de 400 à 800 mètres avec deux sous zones altimétriques (400-600 m et 600-800 m ) représentant 63 % .

Une zone de haute montagne de plus de 800 m : elle représente 01 % considérée comme insignifiante, se trouvant sur les hauteurs des communes d’El Keurt et Ain Farès.

Les altitudes sont généralement modérées à faibles, elles varient de 400 à et plus de 800 m et culminent à 910 à Djebel Kallel et au Djebel Bel Kassem (932 m) qui dominent la plaine de Ghriss. 

Occupation du sol  :

L’occupation des sols est marquée par l’importance des terres agricoles (S.A.U et parcours) évaluée à 60 355.76 Ha soit 78 % de la superficie de l’ensemble des neuf communes. La SAU occupe 38 615.16 Ha. Cette valeur moyenne est relative, car les disparités sont parfois significatives aux niveaux de différentes zones du massif des Monts des Beni Chougrane.

La superficie forestière occupe 15 372.24 Ha, soit un taux de 20 %. Les forêts sont constituées de peuplements variés avec dominance du Pin d’Alep, du Thuya  et de l’Eucalyptus. A ces essences principales, se trouvent associées d’autres espèces  (genévrier, l’oléastre, …..).

Les terrains de parcours sont estimés à 21 740.60 Ha, soit un taux de 29 % de la superficie totale. Ils constituent une source d’approvisionnement en UF pour le cheptel de la population locale.

Les terres improductives au niveau des ces zones sont constituées essentiellement de terres érodées au stade du bad land, ou d’affleurement rocheux importants, et très souvent demeurent dans l’indivision, d’où l’impossibilité de le récupérer pour des fins de protection.

Caractéristiques climatiques et bioclimatiques des zones de montagne (Monts de Beni  Chougrane ):                         

Les zones de montagne des Monts des Beni Chougrane sont positionnées dans la zone tellienne subissant un régime climatique semi-aride tempéré caractérisé par une nette opposition entre saison sèche et saison humide. Comme phénomènes secondaires, il y a de citer les vents qui sont du secteur Nord toute l’année .Le sirocco qui souffle au moins une fois par mois à l’exception du mois de décembre .Les risques de gelées qui se produisent à partir du mois de Novembre et s’étalent jusqu’au au mois de Mai et souvent à l’origine de graves dommages sur la production.       La quasitotalité des territoires communaux (09) recoivent une tranche pluviométrique inférieure à 400 mm/an. L’importance de l’étage bio-climatique se distingue par le semi-aride (85 % des territoires) dont 20 % de type froid exposées aux gelées. (Voir Annexe N°02, carte N°02),

Caractéristiques  hydrographiques et hydrologiques des zones de montagne (Monts de Beni   Chougrane ) :       

Appartenant au sous bassin versant du grand bassin versant de la Macta, les zones des Monts de Beni Chougrane apportent à l’artère principale le quasi totalité du tribut des eaux pluviales de la partie de la Macta qui constitue plus de 80 % de la superficie totale. L’apport interannuel des ressources superficielles est évalué à 271 m3 / an mesurées au niveau des barrages de Fergoug, Cheurfa II et dans la partie Est de la wilaya appartenant au bassin versant de l’Oued Mina. Suite à la sécheresse qui a touché la région des Beni Chougrane d’une décennie, un déficit hydrique est constaté     Cette situation a causé des répercussions sur les différents  secteurs et notamment sur le périmètre irrigué d’El Habra. (Voir Annexe N°06, carte N°06),

Caractéristiques  floristiques et faunistiques des zones de montagne (Monts deBeni Chougrane )

La végétation naturelle sur l’ensemble des territoires est représentée par les formations végétales suivantes :

  1. Formations forestières
  2. Formation de dégradation forestière  Matorral arboré).
  3. Peuplements forestiers et autres reboisements.
  4. Ermes et jachères avec parcours.            
  5. Parcours de montagne.

Le domaine forestier évolue dans des conditions d’équilibre instable et n’a pu se maintenir que grâce à la plasticité et à l’extrême  résistance de trois principales espèces forestières à base  de thuya, de chêne  vert, de Pin D’Alep. Les forêts naturelles sont rares.

Les parcours  issus généralement de forêts dégradées et des terrains appauvris  sont caractérisés par une végétation clairsemée, avec un envahissement de plantes épineuses et non palatables, La biodiversité floristique représente certains intérêts économiques représentés par les plantes médicinales.

Les zones montagneuses  sont caractérisés par des fortes potentialités floristiques et faunistiques ( Gazelle de Cuvier et autres espèces avifaunes ), particulièrement au niveau de la commune de Bouhanifia.                                                                                                                                         Ces potentialités sont menacées par plusieurs problèmes écologiques tels que le phénomène de l’érosion. 

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