La ville de Tizi se situe a environ 80 km au sud-est d’Oran, 70 km au sud de Mostaganem, à 60 km au nord de Saïda. A 79 km à l’Est de Sidi-Bel-Abbès et à 11 km au Sud-Ouest de Mascara par la route nationale 7 (ce qui était inscrit sur la borne kilométrique au milieu du village).
Elle s’étend sur une superficie de 116 km2et compte une population de 14 474 habitants(en 31/12/2013). La Densité de la population est de 125 habitants par km2.
Le village de TIZI a été installé dans la plaine d’Eghriss qu’empruntait la voie ferrée unique à écartement étroit (1 m) reliant Oran à Colomb-Béchar et Kenadsa.
Les villages les plus proches :
à l’ouest, Bou-Hanifia à 16 km par une route accidentée, au nord-est, Saint André de Mascara (Khessibia) à 8 km, à l’est, Froha à 5 km, au sud-ouest, Aïn-Fékan à 13 km.
Historique:
Le village de TIZI a une existence récente : il a été créé dans les années 1880 à l’initiative du Gouvernement Général de l’Algérie donc par l’Etat Français sur des terres qui appartenaient à des autochtones et distribuées par les autorités et non pas confisquées par les colons.
Que nul n’oublie que la colonisation est d’abord le fait des gouvernements successifs de l’Etat Français (qu’il soit Monarchie, République ou Empire) qui l’ont imposée par des politiques élaborées à PARIS (et non pas à ALGER) avec l’assentiment des représentants élus du peuple français.
La population non-indigène était composée d’agriculteurs et d’artisans d’origine française principalement alors que les ouvriers et les employés du chemin de fer (Chemins de Fer Algériens puis Société Nationale des Chemins de Fer en Algérie) étaient d’origine européenne espagnole ou italienne essentiellement.
Une vue aérienne de TIZI en 1962
TIZI au début...
La création du centre de THIZY (THIZI, TIZI) ce qui veut dire "COL" dans le langage berbère, s’est faite après de nombreuses démarches, par décret du Gouverneur Général en date du 25/09/1879, ... et après une nette "résistance" des habitants de MASCARA. Le village avait été imaginé, au départ, au col de l’Aïn-Thizy, là où existait la ferme LOUP en 1962 !
La lecture des documents consultés pour le moment fait état des listes des noms de familles ayant vécu au village, ne fut-ce qu’un temps, ou ayant postulé pour faire partie des membres du "peuplement du centre" ; on apprend ainsi que certains d’entre eux étaient tout simplement "non-admis" ou "non-admis, admis au peuplement de TREZEL" ou encore "recommandé par le Préfet d’ORAN", cette dernière anecdote touchant notamment les familles EGINARD et DURAND ; les lots de vignes attribués par l’Etat faisaient l’objet d’une concession gratuite ... après tirage au sort entre les membres d’une liste de noms dressée par l’administration, d’autres demandeurs étaient "oubliés" et amenés à signer une pétition ...
On trouve aussi trace des problèmes posés par l’eau, les plans d’arrosage entre les propriètaires de jardins (chacun ayant 54 minutes par jour, avec tel débit ...), l’Aïn Arouba ayant un débit fléchissant au bout d’un certain temps.
Nos aïeux n’ont pas dû avoir la vie simple pour CREER, METTRE EN VALEUR, SUBIR les conditions climatiques et les maladies ; certains métropolitains auraient sans doute une autre opinion des COLONS en prenant connaissance des conditions dans lesquelles tout cela a été fait, y compris les "expropriations" des autochtones , au sujet desquelles il existe quelques documents précis, parfois succulents, sur les tractations avec l’administration, les marchandages ... pour des "pâturages" .. dont il était parfois délicat de savoir à qui ils appartenaient vraiment.
Le 15 mai 1879, le Gouverneur Général Albert GREVY est venu sur place.
La commune de TIZI a été déclarée officiellement "indépendante" par décret du 10/06/1948 après être restée partie de la "commune mixte" de MASCARA.